Les éruptions volcaniques représentent un risque naturel majeur dans les départements d’outre-mer.
À chaque volcan ses risques
Si toutes les éruptions résultent d’une remontée de magma vers la surface de la Terre, chacune est unique. La diversité des mécanismes de formation des volcans (à la jonction de deux plaques tectoniques ou sur un point chaud, sur terre ou sous la mer…) fait que ces derniers peuvent avoir des comportements très différents les uns des autres.
On distingue deux grands types d’éruptions : explosives et effusives. Une éruption explosive émet des matériaux à haute température, mais en grande partie solide, et libère une grande quantité de gaz.
Une éruption effusive, elle, rejette de la lave fluide, qui s’écoule le long des pentes.
La durée des éruptions est par ailleurs très variable : de quelques heures à plusieurs dizaines d’années (voire siècles), ce qui en fait un risque à part, susceptible de créer des situations de crise sur de longues périodes. Elles peuvent aussi frapper durablement un territoire, du fait des matières et des gaz qu’elles libèrent dans l’environnement.
La grande variété de phénomènes associés
Les éruptions peuvent s’accompagner, selon les cas :
- de coulées et de dômes de lave d’une température comprise entre 700 °C et 1 200 °C ;
- de coulées pyroclastiques (nuées ardentes) : ces mélanges complexes de gaz et de fragments de roches à haute température (250- 800 °C) dévalent les flancs des volcans à des vitesses considérables (20 à 700 km/h), et ce sur des distances importantes ;
- de retombées aériennes de cendres et de bombes volcaniques, pouvant se disperser très loin ;
- d’émissions de gaz ;
- et/ou d’autres risques naturels majeurs (coulées de boue, séismes…).
Où sont les risques volcaniques en France ?
Les volcans actifs français se situent dans les départements d’outre-mer.
Avec en moyenne une éruption par an, de type effusif, le Piton de la Fournaise, à la Réunion, fait l’objet d’un suivi permanent et ne présente pas de danger immédiat pour la population.
Les volcans les plus dangereux sont la montagne Pelée, en Martinique, dont les nuées ardentes ont causé la mort de 29 000 personnes en 1902, et la Soufrière, en Guadeloupe, qui a conduit à l’évacuation de 73 000 personnes en 1976 et menace directement plus de 100 000 personnes aujourd’hui. Eux aussi sont sous étroite surveillance.
Un sommeil de plus de 600 ans !
Entre deux éruptions, les volcans peuvent connaître des périodes de repos plus ou moins longues. En cas de « pause » prolongée, de plusieurs dizaines voire centaines d’années, le souvenir et la culture du risque peuvent avoir tendance à s’étioler. Pourtant, un volcan, que l’on pensait éteint, peut s’avérer ne pas l’être. En témoigne le réveil explosif du volcan philippin Pinatubo en 1991, après un sommeil de plus de 600 ans !
Comment se préparer face au risque volcanique ?
Face aux conditions destructrices et incontournables des éruptions, la seule solution pour préserver les populations est souvent l’évacuation des zones menacées. Cela nécessite l’anticipation des phénomènes, donc une surveillance instrumentale permanente, capable de détecter les signes d’une réactivation volcanique, mais aussi la publication de cartes d’aléas et de plans d’évacuation.