La prévention des risques majeurs mobilise de nombreux acteurs nationaux et locaux.

Au niveau national

Quatre ministères interviennent principalement :

  • Le ministère chargé de l’écologie, notamment la direction générale de la prévention des risques (DGPR) : pour la prévention et la réduction des risques ;
  • Le ministère chargé de l’intérieur, notamment la direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crise (DGSCGC) : pour la préparation et la gestion des crises, ainsi que la mise en œuvre des mesures de sauvegarde ;
  • Le ministère de l’économie : pour la tutelle du secteur des assurances chargées de l’indemnisation en cas de reconnaissance de l’état de catastrophes naturelles ;
  • Le ministère chargé du logement : pour la prise en compte des risques dans l’urbanisme et le contrôle des règles de construction.

D’autres ministères (chargés de l’éducation nationale, de l’agriculture, de la recherche, de l’Outre-mer…) contribuent à la prévention des risques dans leurs champs de compétence. 

Photo prise lors d’une cellule de crise réunie à l’hôtel de Roquelaure (Ministère chargé de l’écologie).
Bernard Suard / Terra

Au niveau local

Le préfet du département

Le préfet de département élabore le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) pour sensibiliser les élus et les citoyens. Il règlemente l’urbanisation des zones à risques au travers de plans de prévention des risques (PPR) miniers, naturels et technologiques.

En fonction de l’ampleur de la crise, le préfet (de département, de région ou de zone de défense), voire le ministre de l’intérieur, prend le contrôle des opérations. Pour ce faire, il s’appuie sur la planification, via les dispositions du plan d’organisation de la réponse de sécurité civile (plan ORSEC).

Le plan particulier d’intervention (PPI) constitue un volet du plan ORSEC. Son élaboration est prescrite par le préfet. Il concerne notamment les sites Seveso seuil haut et est déclenché par le préfet si des conséquences sont anticipées pour les personnes à l'extérieur du site industriel. Le préfet s’appuie sur les compétences des services pour gérer la crise lors du déclenchement du PPI (DREAL/DRIEAT, SDIS, forces de l’ordre, …).

Le maire 

Le maire est responsable de l'aménagement et de la sécurité sur son territoire. Il veille à l'information sur les risques et à l'organisation des secours en cas de crise.

Pour cela, il élabore :

  • le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ;
  • le plan communal de sauvegarde (PCS) ;
  • le plan local d'urbanisme (PLU).
Photo d’une écharpe de maire.
Manuel Bouquet / Terra

 

Les gestionnaires d’établissements

Les exploitants de sites industriels et nucléaires sont chargés de l’analyse et de la maîtrise des risques de leurs installations. Les établissements à risques ou exposés à des risques se préparent à faire face à un événement majeur, via l’élaboration d’un plan d’action en cas de crise.

Ainsi, les établissements industriels présentant le plus de risques doivent disposer d'un plan d'opération interne (POI) qui prévoit les actions à mettre en œuvre par l'exploitant pour faire face à un sinistre. On parle notamment de plan particulier de mise en sûreté (PPMS) pour les établissements scolaires et de plan de continuité des activités (PCA) pour les entreprises.

Les citoyens

Le citoyen doit être le premier acteur de sa sécurité. Pour cela, il doit s’informer sur les risques auxquels il est exposé, s’approprier les bons comportements et se préparer à faire face aux crises, via notamment la définition de son propre plan familial de mise en sûreté (PFMS).

Le développement de la culture du risque vise à renforcer la prise de conscience de la nécessité de ces actions.

Par ailleurs, le citoyen est incité à réduire sa vulnérabilité et celles de ses biens. Il peut être accompagné dans cette démarche par des aides financières (notamment par le fonds Barnier).

Les associations

Des associations locales ou nationales œuvrent sur le territoire pour faire prévenir les catastrophes et entretenir la culture du risque.



L’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT) en établit un recensement. La cartographie de plus de 60 acteurs associatifs est d’ores et déjà disponible.