Les cyclones tropicaux (ou ouragans) sont parmi les plus dévastateurs des phénomènes météorologiques.
Qu’est-ce qu’un cyclone ?
Il s’agit de phénomènes météorologiques violents survenant dans certaines régions tropicales. Ils peuvent provoquer d’importants dégâts matériels et faire des victimes. Les territoires français concernés sont la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint Barthélémy, la Réunion, Mayotte ainsi que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française.
Quelles sont les causes d’un cyclone ?
Les cyclones sont des phénomènes météorologiques qui se forment entre les tropiques et l’équateur, du début de l’été au début de l’automne.
Ils se forment au-dessus d’un océan, quand la température élevée de l’eau entraîne une forte évaporation et la formation massive de nuages. Sous l’impulsion de la force dite de Coriolis, le système se met en rotation cyclonique autour de ce qu’on appelle « l’œil du cyclone ».
Les systèmes cycloniques sont classés en 3 catégories, en fonction de la force des vents :
- dépression tropicale, si le vent est inférieur à 63 km/h ;
- tempête tropicale, si le vent est compris entre 63 km/h et 117 km/h (à ce stade, le système cyclonique reçoit un prénom) ;
- cyclone tropical, si le vent dépasse 117 km/h.
Bon à savoir
Les mots « ouragans », « cyclones » et « typhons » désignent le même phénomène météorologique, mais avec des origines géographiques différentes : dans l’océan Atlantique et l’océan Pacifique nord-est, on parle d’ouragan ; dans l’océan Pacifique nord-ouest, on parle de typhon ; dans l’océan Indien et le Pacifique Sud, on parle de cyclone ou de cyclone tropical. Dans tous les cas, pour pouvoir être désigné par l’un de ces trois mots, la force du vent doit atteindre ou dépasser 117 km/h. Lorsque les vents (moyennés sur 1 minute) d’un ouragan dépassent 166 km/h, il est qualifié d’ « ouragan intense ». Au-delà de 213 km/h, on parle d’ « ouragan très intense ».
Comment estimer l’intensité d’un cyclone ?
Lorsque le système cyclonique a été classé en cyclone tropical, son intensité est désignée au moyen des catégories de l’échelle de Saffir-Simpson. Elle est graduée en cinq niveaux d’intensité, correspondant à des vitesses de vents. La première catégorie correspond à des vents dépassant 118km/h et allant jusqu’à 154km/h ; la dernière catégorie correspond à des vents dépassant 249 km/h.
Quelles sont les conséquences d’un cyclone ?
Les vents violents générés par le cyclone peuvent entraîner la destruction des parois et des vitres des bâtiments, et perturber l’équilibre des constructions.
Sur le littoral, le cyclone a pour conséquence d’élever le niveau de l’eau au moment de son passage, ce qui peut conduire à des inondations par submersion marine. Les vents qui accompagnent le cyclone peuvent produire une puissante houle, qui peut entraîner des dégâts majeurs du fait des chocs sur les installations, même quand le cyclone se trouve à milliers de kilomètres.
Les cyclones génèrent également souvent des précipitations particulièrement intenses. En ruisselant, elles peuvent provoquer des inondations et des glissements de terrain.
Quelques chiffres
« Au cours de la période de 50 ans comprise entre 1970 et 2019, 1 945 catastrophes ont été attribuées à des cyclones tropicaux [dans le monde], pour un total de 779 324 décès et 1,4 milliards de dollars (USA) de pertes économiques. Les cyclones tropicaux sont à l’origine de 9 % des catastrophes (y compris les phénomènes liés aux risques technologiques), de 17 % des décès et de 29 % des pertes économiques répertoriés au cours de ces 50 années. » Source OMM-n°1267 (2021, p. 62) :
Comment prévenir les conséquences d’un cyclone ?
Il n’est pas possible d’empêcher l’arrivée d’un cyclone, mais il est possible d’en réduire les conséquences. La vulnérabilité des bâtiments peut notamment être réduite en respectant les règles de construction para-cyclonique.
La formation des vents cycloniques peut être prévue plusieurs jours à l’avance avec des modèles numériques, puis confirmée par la détection de formations cycloniques par satellite ou radar. La prévision des trajectoires d’un cyclone et de son intensité restent cependant légèrement imprécises (ex. : plusieurs dizaines de kilomètres pour la trajectoire à 24h d’échéance), ce qui nécessite un suivi et une actualisation fréquente.
Que faire en cas de CYCLONE ?
Les cyclones sont parmi les plus dévastateurs des phénomènes météorologiques. Ils peuvent provoquer d’importants dégâts matériels et faire des victimes.
Voici les bons réflexes à avoir pour prévenir ce risque et y faire face en cas d'alerte.
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Le dispositif d’indemnisation des catastrophes naturelles
Mécanisme fondé sur la solidarité nationale, le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, dit « Cat-Nat », permet aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités d’être indemnisés en cas de situation déclarée « catastrophe naturelle ».
Quand le dispositif Cat-Nat s’applique-t-il ?
Il s’applique notamment après :
- des inondations (par ruissellement, par débordement de cours d’eau ou par remontée de nappe) ;
- des phénomènes liés à l’action de la mer (submersion marine, fortes vagues, etc.) ;
- des épisodes de sécheresse-réhydratation des sols argileux (« retrait et gonflement des argiles ») ;
- des mouvements de terrain ;
- des avalanches ;
- des séismes ;
- des éruptions volcaniques ;
- des cyclones ou des ouragans (vents supérieurs à 145 km/h en moyenne sur 10 min, ou 215 km/h en rafales).
En revanche, le dispositif d’indemnisation ne couvre pas les dommages provoqués par les feux de forêts et de végétation, par les vents violents dont la vitesse est inférieure à celle des cyclones et ouragans, ni les dommages causés par la grêle ou le poids de la neige. Ces dégâts sont couverts par d’autres garanties, incluses dans les contrats dommages aux biens de manière obligatoire (tempête) ou optionnelle (grêle et neige).
Quels types de dommages couvre le régime Cat-Nat ?
Seuls sont indemnisés les dommages matériels directement causés sur des biens assurés.
Cela peut être :
- les dommages directs causés aux bâtiments, au matériel et au mobilier, mais aussi aux véhicules ;
- les frais de démolition et de déblais des biens sinistrés ;
- les dommages liés à l’humidité ou à la condensation consécutive à la stagnation de l’eau dans les locaux ;
- les frais de nettoyage des locaux sinistrés, et toute mesure de sauvetage ;
- les frais d’études géotechniques nécessaires à la remise en état des biens ;
- les pertes d’exploitation consécutives aux dommages directs.
Ne jetez pas vos biens endommagés ! Ils seront examinés par un expert mandaté par votre assureur afin d’évaluer leur valeur. Pensez aussi à photographier les dommages afin de les documenter avant toute opération de nettoyage.
Comment se faire indemniser en cas de catastrophes naturelles ?
Deux conditions sont à remplir :
- il faut avoir souscrit une assurance de dommages aux biens (multirisques habitation, multirisques automobile, local professionnel…). La garantie catastrophes naturelles fait systématiquement partie de ces contrats, sauf pour les bateaux. Les biens couverts uniquement par un contrat d’assurance responsabilité civile, eux, ne bénéficient pas de cette garantie ;
- la catastrophe naturelle doit avoir été reconnue comme telle par un arrêté interministériel publié au Journal officiel de la République française (JO), qui précise les zones touchées, les périodes auxquelles les faits se sont produits et la nature des dommages causés par l’événement. Il revient au maire de procéder à cette demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour la commune.
Une fois, l’arrêté interministériel publié au JO, l'assuré a dix jours pour déclarer son sinistre auprès de sa compagnie d’assurance. Celle-ci a trois mois pour indemniser les sinistrés à partir de cette publication.
À noter :
- si les biens ont été construits malgré l’interdiction faite par un plan de prévention des risques naturels (PPRN), l’assureur n’a pas l’obligation de couvrir les dommages dus à une catastrophe naturelle ;
- si les travaux de prévention exigés par un PPRN n’ont pas été réalisés dans les cinq ans après la mise en place de ce plan, l’assureur n’a pas l’obligation de prendre en charge les dégâts occasionnés.
Une franchise réglementée
Les biens sont indemnisés dans la limite des plafonds de leur garantie catastrophes naturelles, avec une franchise. Cette dernière est légale et identique quelle que soit la compagnie d’assurance : Elle s'élève à 380 € pour les dommages causés à une habitation ou à un bien immobilier non destiné à un usage professionnel et à 1520 € en cas de sinistre lié à un mouvement de terrain dû à un retrait-gonflement des argiles.